L’utilisation de lance manuelle permet une intervention précise et efficace, garantissant une démolition optimale, notamment lors de travaux de purge ou lors de conditions d’accès difficiles.
Dans les cas de purge manuelle, le principal mécanisme de l’Hydrodémolition est l’activation, l’élargissement de microfissures préexistantes au sein du béton suite à la pénétration du jet Ultra Haute Pression. Le matériau quitte la surface quand ces microfissures se rejoignent. Sur les zones de béton endommagées ou fragiles, le taux de microfissures est important, ce qui facilite le phénomène d’Hydrodémolition. Cet effet constitue la « sélectivité » de l’Hydrodémolition puisque seule la partie abîmée ou fragile de la structure en béton sera éliminée pour ne rester que la partie saine et solide.
A la lance, l’opérateur d’Hydrodémolition manuelle va être amené à pouvoir opérer différents types de finition. Selon l’intensité de la pression et la taille des buses d’Hydrodémolition utilisées, le béton traité pourra présenter un aspect rugueux, aux aspérités suffisantes pour la reprise de béton attendue. Avec des pressions de travail très élevées, un béton même non endommagé et de très haute qualité, pourra être démoli. En effet, certaines nouvelles constructions au béton presque fraîchement coulé, nécessitent de l’Hydrodémolition en raison de mauvais calculs.
En fonction de la technique utilisée par l’opérateur lancier Ultra Haute Pression, la surface pourra donc être abrasive, rugueuse ou dentelée. Le choix de l’outil en tête de lance permet d’affiner également le type de préparation de support souhaité. La lance peut effleurer, enlever une simple première peau ou ouvrir pores et cavités. Lorsque le jet d’eau trouve son chemin entre deux cailloux, pour s’attaquer au grain du béton, le bruit du béton projeté indique à l’opérateur lancier la précision de la démolition.
L’obtention d’une profondeur d’enlèvement au millimètre près sur les surfaces en béton n’est pas possible car fonction de l’homogénéité de la structure du béton. L’opérateur UHP a donc une marge de variation de quelques millimètres. En effet, la profondeur sera fonction de la dimension des cailloux, indépendamment d’autres facteurs d’influence. Le caillou incorporé de base au béton est éjecté et la fissure qui s’en suit par l’action du jet UHP, sera plus ou moins grande selon le diamètre du caillou. Ainsi selon les pressions de travail retenues et la composition du béton ou des différentes couches superposées (enduit, mortier…), les surfaces seront plus ou moins rugueuses à dentées.
L’opérateur au fil de l’expérience détecte ces différences de support au son produit par le jet d’eau Ultra Haute Pression, sur la matière.
L’opérateur lancier Ultra Haute Pression est formé à la technicité de l’Hydrodémolition via le parcours interne de formation qui lui est associé. Pas loin de 100 heures de formation externe et de 600h de formation interne sont nécessaires à son intégration et la prise en main complète de l’outil, de ses accessoires et du fonctionnement global de la chaîne cinématique de l’Hydrodémolition manuelle. Les équipes mettent en place le balisage nécessaire afin d’interdire de pénétrer dans la zone d’Hydrodémolition. Les accès sont bloqués et signalés par des panneaux indiquant les dangers. L’équipe UHP dispose de dispositifs de communication et d’arrêt d’urgence. Des mesures de protection collectives sont également nécessaires pour contenir les projections, selon les configurations de chantier.
A cela s’ajoute tout l’équipement individuel confié et les exigences en matière de sécurité qui sont imposées aux équipes d’Hydrodémolition. Des vêtements de protection appropriés (tenue intégrale étanche à l’humidité, bottes de sécurité et guêtres, gants) sont nécessaires, tout comme une visière de protection transparente sur le casque de protection pour protéger le visage.
Les jets d’eau à haute pression produisent des niveaux sonores élevés jusqu’à 130 dB(A). Le niveau d’exposition au bruit journalier admissible est dépassé en quelques minutes lorsque l’on travaille à l’Ultra Haute Pression, ce qui nécessite une protection auditive appropriée pour l’opérateur et des moyens de protection pour l‘environnement. L’exposition à d’autres contextes polluants nécessite généralement des appareils de protection respiratoire supplémentaires.
Les équipes d’Hydrodémolition disposent de procédures de travail, de consignes en matière de vérification de l’état des équipements Ultra Haute Pression utilisés.
Grâce à la performance et la technicité des opérateurs Ultra Haute Pression, l’Hydrodémolition manuelle est la clé de la plupart des interventions : en hauteur, au sol, en espaces confinés… l’opérateur lancier UHP apporte la finition. Les rendements en Hydrodémolition manuelle peuvent être freinés par un environnement contraignant, une densité de béton hétérogène. Chaque structure béton comporte son lot de surprise comme dans toute réhabilitation mais l’Hydrodémolition manuelle et via l’action de l’opérateur à la lance Ultra Haute Pression a cet avantage de compenser ces imprévus.
